Durant toute sa carrière, Gustave Courbet (1819-1877) a publiquement rejeté l'art italien, source d'un académisme contre lequel son art était en lutte. Plus intimement, l'artiste a manifesté un intérêt tout autre. L'autodidacte, « élève de la nature », s'est formé devant les œuvres italiennes et sa collection personnelle était entièrement tournée vers l'art italien, contredisant son seul intérêt revendiqué pour l'art flamand et espagnol. L'ambivalence de Courbet obligeait à porter un regard nouveau sur sa relation réelle à l'Italie.
Fruit d'un important travail de recherche et d'analyse mené entre le « Pays de Courbet » et l'Italie, cet ouvrage dévoile un sujet inédit. Il permet de repenser les sources italiennes des œuvres de Courbet et d'approcher sa réception par les artistes italiens au XIXe siècle, et offre une plongée dans la fortune critique importante du maître d'Ornans dans la première moitié du XXe siècle.