En 1970, Félix Marcilhac entre en contact avec Joseph Csaky, né en Hongrie en 1888, installé à Paris dès 1908 et naturalisé français en 1922. Ses sculptures témoignaient de l'extraordinaire créativité de l'artiste et de son incroyable parcours personnel. Il avait traversé le XXe siècle en participant à tous les courants artistiques avant-gardistes, les initiant parfois, les animant la plupart du temps, avant de trouver sa véritable plénitude. Marcilhac promet alors à Czaky de rédiger une étude sur son travail, dont ce catalogue raisonné est le résultat.
Tour à tour proche de l'abstraction ou figuratif, il aborda les sujets les plus divers : bustes, corps d'adolescents, figures abstraites, natures mortes en bas reliefs, etc., traités dans les matériaux les plus divers (marbre, terre cuite, métaux) auxquels il associe bien souvent la polychromie. Défenseur du cubisme historique, Joseph Csaky avait été dès le début l'un de ceux qui avaient entrepris d'en appliquer les règles à la sculpture. Si cette pensée cubiste le guida toute sa vie, il se garda bien d'en faire un système contraignant pour évoluer vers une représentation plus figurative.