Le mobilier des années 1950 en France est surtout connu au travers de grandes signatures, telles celles des Charlotte Perriand ou Jean Prouvé, auxquelles s’ajoutent d’autres, comme celles des René Herbst, Jacques Dumond ou Louis Sognot. Il s’agit cependant de la continuation de carrières débutées dans l’entre-deux-guerres. En réalité, la création durant cette décennie est surtout l’œuvre d’une nouvelle génération, au sein de laquelle s’illustrent Pierre Guariche, Michel Mortier, Joseph-André Motte, Alain Richard ou Pierre Paulin, que la presse a pu qualifier en son temps de « jeunes loups », parmi bien d’autres talents.
Ces « jeunes loups » sont l’objet du présent ouvrage qui cherche à rétablir l’importance de cette création prolixe et enthousiaste, alors même que les nouveaux entrants restent fidèles aux principes modernistes et fonctionnalistes dispensés par leurs aînés de l’Union des artistes modernes, fondée en 1929, à laquelle ils étaient souvent affiliés. Placée entre le « style reconstruction » qui a marqué l’immédiat après-guerre et « les années plastique » de la décennie suivante, la création mobilière des années 1950 manifeste une spécificité par la combinaison du bois et du métal, un brin d’utopie, la fascination pour le design américain, l’exploration de formes géométriques liées au nombre d’or, la réponse astucieuse aux usages, pour ne citer que quelques traits que cet ouvrage analyse en détail.
Créateurs inclus dans cet ouvrage : Janine Abraham et Dirk Jan Rol - ARP (Atelier de recherche plastique) - Jacques Biny - René-Jean Caillette - Geneviève Dangles et Christian Defrance - Pierre Disderot - Roger Fatus - Étienne Fermigier - Pierre Guariche - Robert Mathieu - André Monpoix - Michel Mortier - Joseph-André Motte - Pierre Paulin - Antoine Philippon et Jacqueline Lecoq - Alain Richard.