Les marchands merciers demeurent des acteurs du marché de l’art de l’Ancien Régime encore relativement méconnus du grand public. Qu’ils soient revendeurs de biens d’occasion ou créateurs, ces commerçants du luxe jouent un rôle essentiel dans la façon des modes décoratives des XVIIe et XVIIIe siècles jusqu’à la dissolution de leur corporation avec la loi Le Chapelier en 1791.
Dans un monde alors en pleine reconstruction, de nouveaux marchands créateurs et marchands antiquaires succèdent aux marchands merciers dès la Révolution française. Des artisans, orfèvres, ébénistes, désormais libres d’étendre le spectre de leur production, s’inspirent de leur créativité. Marie-Jeanne-Rosalie Desarnaud-Charpentier et son époux fondent À l’Escalier de Cristal sous le Premier Empire autour d’un nouveau matériau de prédilection : le cristal. Philippe-Claude Maëlrondt se fait le Duvaux de la Restauration et « fait établir lui-même, avec goût et discernement, des meubles de grands prix, et monter des vases précieux par d’habiles ciseleurs et ébénistes modernes ». Les commissaires-priseurs, comme Alexandre-Joseph Paillet, déjà bien établis auparavant grâce au développement des ventes aux enchères et du collectionnisme durant le XVIIIe siècle, reprennent avec des marchands tels que Nicolas Lerouge et Jean-Baptiste Lebrun, le flambeau du commerce d’occasion de biens de luxe.
The brilliant collection presented in this book is the result of a fascination with the many expressions of taste and creativity of 17th- and 19th-century merchants.
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