Dans cet ouvrage, Anne de Staël, fille aînée du peintre, rassemble ses souvenirs d'enfant augmentés d'une réflexion sur le rapport du dessin au tableau. Dans une langue poétique, l'auteur montre comment le travail du dessin dans l'œuvre de Nicolas de Staël (1914-1955), l'un des plus grands coloristes du XXe siècle, sous-tend la couleur. L'entrelacement des noirs et des blancs a aussi permis d'exalter la lumière au cœur du pigment.
Il ne s'agit donc pas d'une analyse d'historienne de l'art, mais du regard d'une enfant qui a grandi auprès de cette peinture et qui, devenue adulte, a cherché à dénouer le mystère de la création dont elle a été en partie témoin. Jusqu'ici, le lien entre le trait du dessin - encre de Chine, fusain, mine de plomb - et la densité de la couleur n'avait jamais été aussi clairement établi.
L'ouvrage, richement illustré, est enrichi de lettres et d'écrits du peintre, permettant ainsi de redécouvrir l'ensemble de l'œuvre de Nicolas de Staël.