Érudit japonais, fils d'un samouraï de rang supérieur, Okakura Kakuzô (1862-1913) fut l'une des figures majeures de la culture et de l'art de son pays. Il rédigea Le Livre du thé en 1906 en anglais afin de transmettre aux Occidentaux l'atmosphère et l'esprit de la cérémonie du thé (cha no y) et de la voie du thé (chado). La vision d'Okakura s'enracine dans les valeurs du bouddhisme, du taoïsme et du confucianisme ; boire le thé est à la fois une intense communion spirituelle et une expérience esthétique.
Le Livre du thé fut publié en 1930 en français par les Bibliophiles du Faubourg, dans une édition comprenant la traduction du critique d'art et poète Gabriel Mourey (1865-1943) et des aquarelles de J.A. Tohno. Ce fac-similé de l'exemplaire n° 94 de l'édition de 1930 offre un voyage aux origines du thé en tant que plante, breuvage, art de vivre, esthétique, philosophie et discipline spirituelle.